« Sur le handicap, le regard de la société a progressé plus vite que celui des institutions » se réjouit Eglantine Eméyé

Après tant de vie, il y a eu le silence. Il s’est écoulé deux ans depuis la disparition, à 17 ans, de son fils Samy, atteint d’autisme sévère. Malgré la douleur, Eglantine Eméyé est toujours là, debout. Ses engagements associatifs aussi. Elle n’a pas lâché la présidence de l’association qu’elle a co-fondée, « Un pas pour la vie ». Une association qui vient en aide aux enfants souffrant d’autisme sévère et à leurs proches. Si elle a choisi de continuer à s’engager, c’est parce que « le besoin est tellement énorme », explique-t-elle. « Je ne me voyais pas lâcher l’affaire et abandonner tout le monde. J’ai tissé des liens très forts avec les parents et les enfants de l’association. La mort de Samy a laissé un vide immense. J’avais peut-être aussi besoin d’être en hyperactivité pour compenser. »

Eglantine Eméyé continue de militer, d’utiliser sa parole et sa notoriété en faveur des personnes autistes. « Ce n’est pas un rôle toujours facile » confie-t-elle. « On me reproche de prendre la parole alors que je ne suis plus concernée, comme on a questionné ma légitimité quand j’ai commencé à parler de Samy. »

 

« Quand on a un enfant handicapé, on vous demande d’être sa mère et son éducatrice »

L’arrivée de ce fils polyhandicapé dans sa vie est « un tsunami », se souvient Eglantine Eméyé. La jeune mère se confronte d’abord  à l’errance médicale, alors qu’il n’est encore…

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Auteur: Agathe Alabouvette