Sûreté nucléaire : l’impossible garantie d’EDF

La fin du débat public sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Gravelines met en lumière des lacunes inquiétantes du projet d’EDF dont les réponses relatives à la sûreté nucléaire et aux risques climatiques ne sont pas satisfaisantes. L’entreprise a contourné ces problématiques pourtant essentielles pour la sécurité des populations et la préservation de l’environnement dans cette zone déjà menacée par le dérèglement climatique.

Une quarantaine d’activistes de Greenpeace France sont entré⸱es au sein du périmètre de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer sa vulnérabilité aux risques d’inondation et de submersion par la mer. Octobre 2024 © Emeric Fohlen / Greenpeace

Risques de submersion et projections climatiques obsolètes

Les études climatiques récentes révèlent que l’élévation du niveau de la mer pourrait être bien plus rapide qu’estimé jusqu’à présent. Les modèles utilisés par EDF pour évaluer ces risques, fondés sur des données du GIEC déjà dépassées, ne prennent pas en compte les dernières avancées scientifiques, notamment sur la fonte accélérée des calottes glaciaires en Antarctique. Dans un rapport paru en octobre 2024, Greenpeace alertait déjà sur cette sous-estimation des risques de submersion qui exposent directement le site de Gravelines, situé en bord de mer, à des inondations potentielles par la terre et par la mer dont les conséquences pourraient être catastrophiques.

Aucune analyse de risque globale incluant les impacts du dérèglement climatique sur toute la durée de vie des réacteurs n’a été intégrée au débat public. Seules des garanties de sûreté pour la moitié de leur exploitation ont été avancées. Une approche qui illustre un manque de prise en compte des défis climatiques actuels et futurs et une sous-estimation de leurs impacts.

La fragilité des centrales…

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Auteur: Greenpeace France