Syndicats : ils se remobilisent contre l’extrême droite

 

Alors que l’extrême droite gagne toujours plus de terrain et que les premières échéances électorales approchent, les syndicats tentent de se mobiliser pour préparer une contre offensive. Une tâche aussi nécessaire qu’ardue.

 

Tribune des militaires, racisme audiovisuel décomplexé, poussée électoral du Rassemblement National (RN), pour les militants syndicaux particulièrement sensibles à la question de la montée de l’extrême droite : « C’est une belle année de merde qui s’annonce ! »

Les sondages qui annoncent Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2022 quelle que soit la configuration au premier sont dans toutes les têtes. « C’est certain que c’est plus difficile de continuer le travail syndical quand tout le monde ne parle que des élections et que la campagne se concentre sur la question de l’immigration. En 2017 notre mot d’ordre était ” pas une voix à l’extrême droite “, cette fois ça va être pire encore : tous ceux qui, dans le monde syndical, vont refuser de choisir le camp de la bourgeoisie au second tour contre le Rassemblement National vont se faire lyncher », prophétise Frédéric Bodin, membre du secrétariat national du syndicat Solidaires.

 

Les élections régionales en ligne de mire

 

Échéance plus actuelle encore : tous les militants interrogés s’inquiètent déjà des conséquences du climat politique droitier sur les élections régionales qui débuteront ce dimanche. « Le Rassemblement National a déjà gagné la bataille culturelle, la plupart des partis ont aujourd’hui décidé de se battre sur son terrain : l’insécurité et l’immigration. Cette-fois c’est sûr, il va prendre au moins une région » ,alarme Laurent Joly, militant CGT toulousain membre de la coordination antifasciste Occitanie.

De fait, en PACA, les derniers sondages annoncent déjà Thierry Mariani vainqueur dans toutes les configurations et le RN pourrait également faire de très bon scores dans d’autres régions comme en Occitanie. Autant de mauvais signes pour les syndicats, cibles privilégiés de l’extrême droite comme le montre, entre autre, les cas de Montauban ou de Béziers, où les maires respectifs Brigitte Barèges et Robert Ménard se sont attaqués aux locaux syndicaux.

 

Vote à l’extrême droite : une réalité dans le monde syndical

 

La percée de l’extrême droite, les syndicalistes la voient pourtant venir de longue date, y compris dans leurs propres rangs. Lors des élections européennes de 2019, si les sympathisants de la CGT…

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Auteur: Guillaume Bernard