Syrie : le début de la fin pour le régime de Bachar al-Assad ?

L’édito international d’Ivan du Roy. Pour découvrir notre revue de presse « Chez les indés – International », inscrivez-vous ici.

Plus de 300 000 civils tués. 13 millions de déplacés et réfugiés, soit 60 % de la population, dont la moitié exilée hors du pays (en Turquie, au Liban, en Jordanie ou en Europe). Telle était la situation de la Syrie, après plus d’une décennie de guerre civile, laissant un pays divisé en trois zones : le sud, l’ouest et le centre aux mains du régime Assad et de son « Armée arabe syrienne » (AAS), soutenu par ses alliés russes et iraniens ; au nord-est de l’Euphrate, une zone contrôlée par les « Forces démocratiques syriennes » (FDS), à dominante kurde, occasionnellement appuyée par la coalition occidentale anti-État islamique ; l’enclave autour d’Idlib, au nord-ouest, accolée à la Turquie, où s’étaient repliés les groupes armés opposants au régime. Certains sont d’obédience islamiste, comme le principal d’entre eux, la milice Hayat Tahrir Al-Sham (Organisation de libération du Levant, HTS), d’autres ont été vassalisés par la Turquie d’Erdoğan pour contrer l’influence kurde, comme l’Armée nationale syrienne (ANS). Près de 3 millions de personnes survivaient dans cette « poche » d’Idlib, assiégée au sud par le régime depuis 2019 comme nous vous le racontions à l’époque.

Les rebelles ont profité de l’affaiblissement du régime

Ce conflit à bas bruit avait peu à peu disparu de nos écrans et des colonnes de nos journaux. Seul un lointain écho nous en parvenait encore par la présence et les récits des réfugiés syriens en Europe. Fin novembre, le brasier s’est rallumé. Les rebelles ont profité de l’affaiblissement du régime et de ses alliés – la dictature du clan Assad est au bord de la banqueroute, ne tenant que grâce au clientélisme et à la corruption, les expérimentées milices du Hezbollah sont…

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Auteur: Ivan du Roy