Syrie : quelles conséquences pour le Rojava, les kurdes et le Sud-Est du pays ?

Si la complexité du terrain syrien n’échappe à personne, il convient peut-être de rétablir un bref état des lieux qui nous permettent d’entrevoir les futures alliances et oppositions qui vont marquer et secouer l’année 2025. Alors que les “rebelles”, nom générique parfois utilisé à outrance et de manière absurde tant il peut désigner une diversité d’acteurs souvent antagonistes, sont les grands gagnants de la chute précipitée de Bachar-al-Assad, qu’en est-il du mouvement révolutionnaire kurde de Syrie, de son territoire autonome du Rojava, et du reste des territoires du Nord-Est sous son contrôle ? Le futur du Rojava dépend-il uniquement des rapports diplomatiques qu’entretiendront les kurdes avec les nouvelles autorités, ou l’entremise d’acteurs étrangers sera-t-elle déterminante ? Si la réponse est certes déjà évidente, il demeure néanmoins essentiel de caractériser les rapports de force en cette fin d’année.

Alors que le nouvel homme fort de la Syrie Ahmad al-Chareh (anciennement Abu Mohammad al-Jolani), leader de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) capte les attentions de toute la presse internationale, les pronostics vont bon train quant à la sincérité de ses promesses d’inclusivité pour les minorités, de réconciliation nationale et de processus de démocratisation du pays. Si les plus cyniques n’y voient qu’un discours court-termiste pour séduire l’Occident, rappelant à loisir son parcours islamiste, force est de constater que Ahmad al-Chareh n’est pas HTC et que HTC n’est pas l’Armée Syrienne Libre (ASL/FSA) : son agenda personnel pourrait bien être différent de celui de sa propre organisation, et contrarier certains alliés (et rivaux) au sein du camp rebelle.
Mais ce camp rebelle, quel est-il exactement ?

Par simplification, on pourra le diviser en 4 grandes tendances :

1. Les rebelles du “Southern Front”, ou de ce qui s’appela un temps ainsi, situés au sud-syrien à…

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Auteur: dev