Tapisserie des programmes d'enseignement des sciences naturelles, en France, au début du XXIe Siècle

Michel Foucault dit dans Les Mots et les choses que la biologie naît, au début du XIXe siècle, précisément au moment où les sciences naturelles apprennent à abandonner les êtres vivants – et prennent pour objet nouveau la vie : c’est-à-dire la vie en général, indépendamment de ses formes et réalisations ponctuelles, variées et bigarrées (troglodyte et tarin des aulnes, lamier pourpre et plantain…). Au naturaliste qui regardait (se laissait distraire, ou tromper, par la bigarrure des formes et des couleurs qui s’offraient à sa vue) s’est substitué le biologiste (dont la vue se laisse moins distraire par ce qu’il a sous les yeux…).

Cet « effacement » des êtres vivants (au profit de la vie…) est l’objet du livre de Frédéric Metz : Quelques considérations sur l’enseignement des sciences naturelles, dans les écoles, au début du XXIe siècle ou Le Plongeur de Pélasge. L’auteur propose ici aux lectrices et lecteurs – en guise d’illustration un peu brutale – une « Tapisserie »…

« …tous les oyseaulx de l’air, tous les arbres, arbustes, et fructices des forestz, toutes les herbes de la terre, tous les métaulx cachez au ventre des abysmes, les pierreries de tout Orient… »
Rabelais, Pantagruel, chapitre VIII.

Le texte qui suit – ou Tapisserie – est fait de morceaux pris aux programmes actuels d’enseignement des sciences naturelles dans les écoles, de la maternelle à la Terminale, en France. Il raconte cependant lui aussi une histoire (de ressources, et d’exploitation de ressources…) (de problèmes, et de résolution de problèmes…) (de compétences, et d’acquisition de compétences…) (d’esprit (très ?) critique, et de comportement (très ?) citoyen…).

On s’émeut du recul partout autour de nous des animaux et des plantes : a-t-on remarqué qu’ils avaient depuis longtemps disparu des leçons données dans les écoles – ou qu’ils y étaient devenus (là aussi) (eux aussi) des ressources ?

Frédéric Metz

communication dans le monde vivant consiste en la transmission d’un message entre un organisme émetteur et un organisme récepteur pouvant modifier son comportement en réponse à ce message. La communication s’inscrit dans le cadre d’une fonction biologique (nutrition, reproduction, défense, etc.). Il existe une grande diversité de modalités de communication (chimique, biochimique, sonore, visuelle, hormonale). » (Seconde, p. 8) / [12.] «  Chez l’homme et la femme, le système nerveux est impliqué dans la…

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Auteur: lundimatin