Cet été, une vachette a profité d’un toro-piscine camarguais pour salement amocher l’un de nos lecteurs. Ce dernier a profité de sa convalescence pour partager ses réflexions sur notre rapport au jeu, au danger, au fascisme et à la Camargue.
Scène
La vachette tourne dans l’angle de la piste de l’arène, devant le toril. Elle s’approche d’un coup en courant et me charge. Je réfléchis à comment l’éviter, la feinter ou l’esquiver. Pas le temps, elle accélère et me renverse, je vole assez haut et je retombe lourdement. Au sol, elle s’acharne sur mon corps. C’est super rapide. D’abord dans les jambes, face à moi qui suis allongé en boule sur le sable. Puis elle tourne autour et vient me taper vers la nuque et le dos. Par réflexe, je finis par lui attraper une corne pour l’empêcher de continuer de se ruer sur ma tête. D’autres l’appellent, elle finit par me lâcher et va ailleurs. J’entends les cris de peur qui descendent du public. On m’aide à me relever, je suis sonné et j’ai sacrément mal. Mon corps est tuméfié, recouvert de plaies. Alors qu’on me fait sortir de la piste pour vite rejoindre le centre de secours, je fais un signe à ma sœur et mon cousin dans les gradins pour leur dire que ça va. C’était super rapide mais très long. Je viens de me faire violemment taper par une vachette dans les arènes d’un petit village pendant un toro-piscine, pas très loin de là où j’habite, il faut rapidement aller aux urgences parce que les blessures sont assez graves. C’est n’importe quoi.
Camargue fascisée
Il y a quelques semaines, Zemmour s’est rendu à la « fête de la manade » organisée par l’antenne gardoise de son officine fasciste à Bellegarde. On le voit au milieu des protagonistes du monde taurin, assemblée de vieux racistes, monter à cheval en galérant, s’émerveiller des taureaux et parler d’identité française, provençale et camarguaise. Au milieu de sa campagne…
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Auteur: dev