La Grave (Hautes-Alpes), reportage
Nous sommes à 3 200 mètres d’altitude. Une bise glaciale caresse la neige et fait virevolter les flocons. Température : -2 °C. Ressenti -7 °C, voire moins. Les skieurs sortent par petites grappes du téléphérique des glaciers de la Meije, ajustent leur bonnet et enfilent leurs gants. Face à eux : le célèbre pic de la Meije, dernier sommet majeur des Alpes à avoir été gravi. À leurs pieds : le glacier de la Girose, recouvert d’un manteau couleur crème et coupé en deux par un téléski obsolète. Celui-là même qui doit être remplacé par un troisième tronçon de téléphérique. Un projet qui divise, et dont le chantier ne semble pas prêt de reprendre.
Six mois après l’installation de la zad la plus haute d’Europe par Les Soulèvements de la Terre, pour bloquer le début des travaux, les militants sont sur le qui-vive. Les bulldozers pourraient entrer en service après la fonte des neiges, sans qu’aucune date précise n’ait été dévoilée. En ce début de printemps, dans le village de La Grave, c’est le grand flou. « Les informations sont très contradictoires, explique Rémy, le gérant du refuge Evariste Chancel, situé sur le domaine skiable de la station. Le calendrier est sûrement retardé. »
La Sata Group, qui exploite le domaine skiable et a pour filiale la Société d’aménagement touristique de La Grave (SATG), qui dispose du permis de construire, a refusé de répondre aux questions de Reporterre. Des sources proches du dossier ont néanmoins confirmé que les travaux sont en pause pour le moment. « L’un de mes collègues qui travaillait seul sur le troisième tronçon a été affecté à un autre poste », certifie une source sous couvert d’anonymat, qui ignore toutefois si le poste est toujours vacant. « Si l’abandon du projet n’est pas acté, les travaux ne vont sûrement pas reprendre tant que le jugement sur le permis de construire n’a pas été…
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Auteur: Laury-Anne Cholez