Si les médias s’échinent régulièrement à faire passer les idées de leurs propriétaires dans la population par le biais de leurs éditorialistes ou du choix de l’évènement traité, ils sont aussi friands d’une technique de manipulation bien connue consistant à instrumentaliser les déclarations de citoyens lambda pour appuyer leur propos. Lumière sur une entourloupe.
« Regardez, nous avons bien raison de vous affirmer ce que nous vous disons, tout le monde le pense ! »
C’est le message qui transparaît en filigrane des témoignages, questions, ou autres micros-trottoirs couramment employés dans les médias de grande écoute. Une façon simple de se donner une image démocratique tout en orientant l’opinion. Mais à s’y pencher de plus près, la tentative de tromperie est assez grossière.
Attaquer sans avoir à se salir les mains
C’est une technique bien rodée, appréciée à la radio, mais aussi sur les chaînes d’informations ou dans les émissions politiques, particulièrement lorsque l’invité n’est pas en adéquation avec la doxa capitaliste. Le présentateur ou la présentatrice, après un interrogatoire souvent bien salé, va ensuite s’appuyer sur des questions d’auditeurs.
Or, ces auditeurs sont évidemment choisis par le média. Préalablement, ils auront donc été filtrés par le standard et on leur aura même sans doute demandé d’annoncer leur question auparavant. De cette façon, l’équipe de l’organe de presse a toute la latitude de désigner un intervenant qui pourra appuyer ce que lui-même cherche à véhiculer. Une façon de dire au public « ce n’est pas nous qui le disons, mais le peuple ! ».
Le technique est tellement pratique qu’elle permet de choisir des individus qui vont beaucoup plus loin que ne pourraient se l’autoriser les journalistes, y compris de manière très grossière. De fait, les « questions » posées par les auditeurs n’en ont en réalité que le nom et…
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Auteur: Mr M.