L’autre jour, le très droitier ministre de la Défense d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, a déclaré dans le très droitier Figaro que, « au Niger, la France », dont nous sommes prié·es de comprendre qu’elle est gouvernée par des mecs dotés de couilles grosses comme des satellites de Jupiter, « ne se laissera pas impressionner » par la junte qui a récemment pris le pouvoir dans ce pays – et qui exige désormais le départ des troupes françaises stationnées dans sa capitale.
Car si « nous avons », nous, la France, « des soldats dans ce pays », ce n’est pas du tout parce que nous avons si mal digéré la décolonisation que nous continuons à considérer que nous avons tous les droits sur de larges pans du continent africain – allons, allons, qu’alliez-vous imaginer là – mais bien plutôt, soutient Sébastien Lecornu, « parce que, malheureusement, cette région du Sahel connaît une activité terroriste importante ».
Nous, la France, nous accommodons parfaitement du terrorisme lorsqu’il est pratiqué par de bons clients.
C’est donc pour lutter contre le terrorisme que nous avons déployé des troupes au Niger – comme dans nombre d’autres pays voisins – et que nous refusons, nonobstant l’insistance des autochtones, de les retirer de Niamey. Et c’est très beau – mais c’est très faux. Car, dans la réalité, nous, la France, nous accommodons parfaitement du terrorisme – que le dictionnaire définit comme l’« emploi systématique par un pouvoir ou par un gouvernement de mesures d’exception et/ou de la violence pour atteindre un but politique » – lorsqu’il est pratiqué par de bons clients.
Quand une coalition emmenée par un autocrate du Golfe martyrise le Yémen pendant près d’une décennie, précipitant ce pays dans la pire catastrophe humanitaire que le monde ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ;…
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Auteur: Sébastien Fontenelle