Tensions au sein de l'OTAN — Simon KORNER

La fin du discours isolationniste de Trump sur le retrait de troupes en Syrie et ailleurs. Moins de mépris ouvert pour les partenaires étasuniens de l’OTAN. En d’autres termes, un changement de ton, plutôt que quoi que ce soit de substantiel.

Aucune date limite n’a été fixée pour le départ des États-Unis d’Afghanistan, après 25 ans d’occupation. L’OTAN a 10 000 soldats là-bas, et malgré des milliers de vies perdues, les talibans avancent. Cette guerre destructrice a été un échec total, mais Biden ne retirera pas les États-Unis de si tôt.

Augmentation des déploiements militaires étasuniens

En Irak, le nombre de soldats de l’OTAN passe de 500 à 4 000, dont 2 500 sont étasuniens. Le parlement irakien s’est prononcé contre cette présence mais les troupes restent quand même et deviendront la cible d’attaques. La politique étrangère des EU reste inchangée.

En Allemagne, les États-Unis ont annoncé l’arrêt de tout retrait de troupes. C’est pour maintenir la « protection » contre la Russie, mais il s’agit également de contrôler son alliée de l’OTAN, l’Allemagne, qui menace de devenir plus indépendante des États-Unis. De manière significative, il a ignoré la pression étasunienne pour supprimer le gazoduc Nordstream de la Russie.

« Autonomie stratégique » de l’UE

Pendant ce temps, l’Allemagne et la France font pression pour une « autonomie stratégique » dans le domaine militaire, selon Voice of America. Cela signifie renforcer leurs armements et leurs armées afin que l’UE puisse « assumer davantage la responsabilité de sa sécurité », comme le dit l’Agence France Presse. En réalité, cela représente une étape dans la création d’une armée européenne et un éloignement supplémentaire des États-Unis par ses partenaires européens de l’OTAN.

Les tensions au sein de l’OTAN font l’objet de discussions dans les cercles dirigeants aux EU. Un récent rapport du groupe de réflexion de l’establishment, le Council on Foreign Relations, a rappelé aux lecteurs que la France et l’Allemagne avaient refusé de soutenir les États-Unis dans le conflit du Golfe de 2003. Le rapport indiquait que toute guerre future contre la Chine qui serait « non coordonnée avec ses alliés » – la France et l’Allemagne pourraient encore se retenir – serait difficile à gagner.

Les États-Unis menacent des sanctions contre l’Allemagne

Que peuvent faire les États-Unis pour maintenir leur domination sur l’alliance de l’OTAN ? Elle a fait monter la pression sur…

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Auteur: Simon KORNER Le grand soir