Lors de la cérémonie des Césars, l’actrice Corinne Masiero est montée sur
scène habillée d’un costume en fourrure de Peau d’ Âne, puis elle s’est
dénudée et a offert son corps recouvert de rouge au public et aux caméras.
Sous couvert d’humour, elle a dénoncé les inégalités et la situation de la
culture en France. Mais une femme en colère, ça passe mal. Si en plus elle
est nue et recouverte de rouge sang, la recette est presque parfaite pour
offusquer.
Sans plus attendre, le député de la 5eme circonscription du Vaucluse Julien
Aubert a ainsi courageusement signalé au procureur de la République Corinne
Masiero pour exhibition sexuelle. L’histoire ne dit pas s’il s’est autant
faché devant les étalages de Cyril Hanouna ou s’il aurait eu la même
réaction devant une femme plus « présentable ». Et sa rogne s’est largement
partagée, il n’est pas resté seul dans son coin, une dizaine de députés
l’ont suivi.
Corinne Masiero, 46e cérémonie des Cesar , 12 mars 2021, paris. / Getty Images via AFP
Ces messieurs sont choqués d’avoir vu le corps nu d’une femme d’une
cinquantaine d’années, disposant comme bon lui semble finalement de sa
chair, la recouvrant de rouge, l’ornant même de tampons aux oreilles.
“Le féminisme n’a jamais tué personne”
Mais quelle est vraiment la source de cette réaction ? La polémique est-elle
du côté de la provocatrice ou dans les yeux de l’homme choqué ? À quel
moment et par quoi doit-on être choqué ? Qui doit avoir peur de qui ? C’est
en partie de cela que parle le livre Terreur féministe.
Dans son essai, La terreur féministe, paru aux éditions Divergences en
février dernier, elle nous invite à une réflexion autour de la violence
féminine. Il n’est plus question de discours, manifestations et collages
pour dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes. L’autrice
recense les cas où le féminisme a tué, où la colère des mots n’a plus suffi.
D’entrée, elle contredit l’adage “le féminisme n’a jamais tué personne” et
explicite ce qu’est l’engagement radical qui fait si peur. Au fil des
exemples, Irene retrace le parcours de femmes pour qui l’invisibilisation et
l’impunité se sont transformées en armes.
Diana “la vengeresse”
Les rapports de force sont ainsi bouleversés. Doit-on s’offusquer parce
qu’en 2013, « Diana la vengeresse” tue deux hommes de plusieurs balles au
Mexique et signe son homicide ? Ou parce que des dizaines de femmes de
l’état de Chihuahua sont…
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Auteur: Blast info