Territoriaux : quatre mois d’escarmouches et une journée nationale de grève le 15 juin

D’ici la fin de l’année, le passage aux 1607 heures annuelles prévu dans la loi de transformation de la fonction publique doit s’appliquer à l’ensemble des agents des collectivités territoriales. Mais dans de très nombreuses communes, les exécutifs municipaux entérineront les nouveaux régimes de travail dès cet été. D’où des grèves et des manifestations à répétition dans plusieurs villes de France. Celles-ci pourraient être amplifiées par une journée nationale contre cette augmentation du temps de travail.

 

Mieux vaut tard que jamais. Quatre fédérations syndicales de la fonction publique (CGT, Fédération autonome, FSU et SUD-CT) appellent les agents territoriaux à une journée de grève le 15 juin partout en France. Au cœur de leurs revendications : le refus de ce qu’elles qualifient de « vol de congés ». À savoir, le passage d’ici 2022 à un régime de travail de 1607 heures par an pour les agents territoriaux, mettant fin aux dérogations sur les 35H. De nouveaux régimes qui se traduisent dans la plupart des communes par la suppression de jours de congés ou de RTT. Et qui devraient être validés dès l’été dans bien des collectivités.

Pour ces quatre syndicats, « l’heure est au partage du travail entre toutes et tous », pour faire face au chômage de masse, et non à l’augmentation du temps travaillé, par la transposition dans les collectivités territoriales de la loi de transformation de la fonction publique. Du coup, leur appel à l’action et à la grève le 15 juin se donne pour objectif d’aider à l’amplification des mobilisations déjà existantes, à quelques semaines du passage aux 1607 heures dans un grand nombre de communes. Au mois d’avril, deux mois après que de premières grèves éclatent à Paris, Saint-Nazaire, Le Havre, Saint-Étienne ou encore Lorient, ces mêmes fédérations appelaient à renforcer les mobilisations et proposait que « des débats se mènent partout en vue de construire tous.tes ensemble une mobilisation nationale ».

Depuis de nouvelles grèves ont eu lieu dans les villes déjà mobilisées, ainsi que dans d’autres où la contestation n’avait pas encore commencé. Pour autant, dans de nombreuses collectivités locales, malgré la mise en route de réunions de « dialogue social » par les directions, le tocsin n’a pas encore sonné. Et ne sonnera probablement plus dans une partie d’entre elles, à l’approche de la conclusion de ces dossiers, prévue au mois de juillet. Cependant, malgré des retards à l’allumage,…

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Auteur: Stéphane Ortega