A noter : cet article divulgue des éléments de l’intrigue.
Le héros de la série The Bear, Carmy (Jeremy Allen White) – un chef primé qui rentre chez lui pour gérer le restaurant familial après le suicide de son frère – représente parfaitement l’état d’esprit passionné des grands chefs, prêt à tout ou presque pour décrocher une étoile au guide Michelin.
Le mot passion est dérivé du mot latin passio, qui signifie supporter, endurer et généralement souffrir, que ce soit positivement ou négativement. Pour les cuisiniers d’élite, la passion peut se traduire par un enthousiasme intense ou un perfectionnisme extrême.
Car le monde de la haute gastronomie se caractérise par des méthodes de travail très contraignantes visant à garantir la qualité, la discipline et à répondre aux normes les plus élevées. Cela légitime le fait de souffrir pour son art. Souffrir à l’excès sans se plaindre, c’est être quelqu’un de particulier.
D’un côté, les chefs passionnés créent les conditions d’une excellence culinaire sans limites, proposent des expériences extraordinaires à leurs clients et conçoivent des chefs-d’œuvre comestibles si parfaits que les étoiles Michelin pleuvent. Mais en parallèle, les chefs passionnés, obsessionnels et souvent abusifs souffrent profondément dans leur quête de qualité et de cohérence, tout comme leur entourage.
En cherchant comment les chefs du monde entier se forgent une identité dans les cuisines des restaurants gastronomiques, mes collègues et moi-même avons découvert que le travail en cuisine est implicitement synonyme d’isolement, d’abus et de violence, ce qui conduit à ce que nous appelons « l’esthétique de la souffrance ». Cela illustre les qualités génératives, les vertus et même la beauté de la souffrance et son association avec des professionnels résilients.
Comme nous l’a dit un second de cuisine détenteur de trois étoiles…
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Auteur: Rebecca Scott, Senior Lecturer in Marketing and Strategy, Cardiff University