The Camp : crash en vue pour le phare de la startup nation

Une visite comme un rendez-vous manqué… Ce jeudi 26 mars, aux portes de The
Camp, il y a un malentendu. Envoyé par Provence promotion, l’agence de
développement de la métropole Aix-Marseille Provence, le carton d’invitation
promettait de toucher du doigt un « nouveau modèle français » « au cœur d’un
espace qui a entamé sa mue pour devenir la Capitale d’affaires française du
futur ». Et notamment, au programme de cette visite de presse, une
« rencontre à The Camp avec des dirigeants qui ont fait le choix de
s’implanter en Provence » pour des « retours d’expérience d’entrepreneurs et
de talents qui ont quitté Londres, San Francisco et Paris pour lancer des
activités nouvelles à l’échelon international ». Alléchant, forcément. Sauf
que… c’était la veille. Loupé.

26 mars 2021, Aix-en-Provence, en route pour le futur…

Ce jour-là, à l’accueil, les agents de sécurité tiquent – plan Vigipirate
oblige. Ils finissent par nous laisser entrer respirer l’air du futur. Nous
resterons trois heures pour quelques prises de vues, seuls ou presque au
milieu d’une sorte de vestige design à la gloire du capital et du numérique.
Avec l’impression d’être des touristes perdus devant un de ces monuments de
l’ère soviétique figés dans le temps, dans leurs rêves de gloire et leur
monumentale mélancolie. Lost in translation…

26 mars 2021, Aix-en-Provence, à l’entrée du campus
(Crédits Antoine Dreyfus / Blast)

Écrire qu’il n’y a personne dans les couloirs est injuste : il n’y a pas de
couloirs à The Camp. Tout est en rondeur, en verre, toile et béton. Le genre
de lieu qui en met plein la vue. Il y a même une piscine bioclimatique,
c’est dire, un terrain de beach volley, une salle de sport, de l’ombre et
des plantes.


L’agence Vezzoni
, du nom de l’architecte marseillaise qui a signé le bâtiment, a bien fait
les choses. C’est très beau mais vide. Sur une matinée entière, on aura
croisé une demi-douzaine de personnes maximum, dont deux consultants
(externes), le fils d’un dirigeant et trois employés. Sans oublier – c’est
impossible – le portrait dans le hall du fondateur, Frédéric Chevalier,
disparu juste avant l’inauguration dans un accident de la route.
L’impression est étrange, forcément. Et flippante, pour dire les choses.
Surtout quand on a en mémoire les discours prononcés au berceau du projet,
annonçant une véritable…

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Auteur: Blast info