The "Lost in the Rabbit Hole" Problem. De la torsion algorithmique.

A l’origine de cet article il y a le déclencheur que fut ce bref échange Twitter avec le copain-collègue Marc Jahjah qui (se) demandait : 

« Ça change quoi de penser [l’algorithme] comme partenaire à part entière ?« 

Et à qui je répondais : 

« l’algorithme comme être imaginal ? Un truc dans le genre ? Où plutôt un « Lost in the Rabbit Hole Problem » qui serai un lointain écho au « Lost In Hyperspace Problem » de Conklin. Ah tiens ça me donne une idée d’article 😉« 

Lost in Hyperspace Problem.

Je vous en ai déjà assez souvent parlé sur ce carnet de recherche(s). Il est considéré comme « le » problème fondateur de l’étude des environnements hypertextuels, et formulé dès 1987 par J.Conklin dans l’article :

Conklin J., « Hypertext : An Introduction And Survey. », pp. 17-40, in IEEE Computer, vol. 20, n°9, Septembre 1987. En ligne : http://www.ics.uci.edu/~andre/informatics223s2007/conklin.pdf 

Conklin faisait à l’époque du sentiment de désorientation ressenti par les internautes lors d’une navigation et/ou d’une tâche de recherche d’information, la conséquence d’une surcharge cognitive définie comme « l’effort additionnel et la concentration nécessaire pour maintenir plusieurs tâches ou plusieurs parcours [trails] en même temps. » Il s’agissait, en 1987, de résoudre le problème « top-down » de la quantité d’information effectivement gérable par un utilisateur dans le cadre d’une tâche donnée, sans que l’utilisateur ne soit perdu ou désorienté au beau milieu de sa (ses) stratégie(s) de recherche. Une réponse fut apportée au bout de 10 ans par les industries de l’accès (Google naissait en 1998) avec ces nouveaux Gatekeepers que sont aujourd’hui moteurs de recherche et médias sociaux, principalement au travers de leurs algorithmes de recommandation ou de popularité et leurs systèmes de notifications, croisés avec leurs intérêts économiques et leur manière de modeler à la fois nos compétences attentionnelles et nos appétences informationnelles (et tout aussi efficacement nos appétences attentionnelles et nos compétences informationnelles).

Lost in the Rabbit Hole.

Le Rabbit Hole c’est au départ le choix d’Alice (au pays des merveilles) de suivre un lapin blanc super chelou dans son terrier, moment à partir duquel commencent réellement ses aventures extraordinaires. J’ai récemment découvert que Lewis Carroll était avant tout un logicien et que son oeuvre la plus connue (Alice au pays des merveilles) peut-être lue comme un moyen d’expérimenter la série de paradoxes logiques sur…

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Auteur: olivierertzscheid Olivier Ertzscheid