Au cours du XVIe siècle, Catherine de Médicis a été successivement reine de France, mère de trois rois et de deux reines, et belle-mère de Marie, reine d’Écosse. Avec tant de pouvoir et une telle longévité, le personnage avait tout pour séduire les scénaristes, et c’est ainsi qu’elle est devenue l’héroïne de la série The Serpent Queen.
Dans cette fiction, nous découvrons une Catherine intelligente et puissante (interprétée par Liv Hill à l’adolescence et Samantha Morton à l’âge adulte), séduisante et dangereuse. Ayant connu des violences dans l’enfance, et rejetée par son mari Henri (Alex Heath interprétant le jeune Henri et Lee Ingleby Henri sa version adulte), elle devient impitoyable.
Catherine décide de gouverner avec l’aide de la magie noire, déterminée à donner une leçon à ses ennemis. Et déclare même « ça fait du bien d’être méchante », sur fond de riffs de guitare.
Mais la série propose-t-elle vraiment une nouvelle vision du personnage ? En réalité, l’histoire de l’une des « bad girls » préférées de l’histoire se répète. Et dans ce processus, l’histoire de la vraie Catherine de Médicis est à nouveau déformée.
Il semble que la propagande conçue de son vivant – renforcée par les générations suivantes – reste plus convaincante que jamais.
Une femme de pouvoir
Catherine n’a jamais régné sur la France, mais elle connaissait intimement les rouages de la politique, au plus haut niveau.
Les lettres qui nous sont parvenues (quelque 6 000 ont été conservées) ne nous donnent qu’une petite idée de l’ampleur des relations qu’elle a entretenues tout au long d’une vie longue et bien remplie.
Sa trajectoire a été remarquable. Les Médicis n’étaient pas une dynastie de sang royal, mais Catherine est néanmoins devenue régente et a été la…
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Auteur: Susan Broomhall, Director, Gender and Women’s History Research Centre, Australian Catholic University