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Holcim, une entreprise tellement suisse 2/3 – Suprémacisme de classe, de genre et de race
En 2002, le rapport Bergier est présenté au public. Celui-ci fait suite aux démarches entreprises dès 1995 aux Etats-Unis par des personnes juives méprisées par les banques suisses dans leur recherche de fonds déposés par des victimes de l’extermination nazies. Comme les banques suisses avaient négocié un accord en 1998, des voix considéraient que ce travail n’avait plus d’utilité. Kaspar Villiger, Président de la Confédération, n’avait-il pas bien résumé la situation dans ses réflexions à l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la Guerre en expliquant les « erreurs » de la Suisse par les multiples menaces que les puissances de l’Axe faisaient peser sur le pays. « Le système totalitaire qu’elles prônaient était en complète contradiction avec nos idéaux démocratiques et humanitaires. Une idéologie, fondée sur des thèses raciales, et un nationalisme exacerbé étaient inconciliables avec le multilinguisme et le multiculturalisme de notre petit Etat […] prédestiné » à mettre en oeuvre des valeurs telles que « démocratie, bien-être, justice sociale et respect des droits de l’homme. » Même si la Commission Bergier n’a pas reçu les soutiens nécessaires à l’accomplissement complet de sa mission, elle à néanmoins montré que, contrairement à l’analyse de Kaspar Villiger, idéaux suisses et nazisme pouvaient faire bon ménage. Un des sujets qu’elle a traité est celui de l’emploi de prisonnier.ères de guerre et de travailleur.euses forcé.es dans les filiales de sociétés suisses :
« On ne connaît pas le nombre de travailleurs forcés et prisonniers de guerre dans les filiales suisses. Nous ne savons même pas le nombre exact de ces filiales ; d’autre part, les indications…
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