Bien que les théories du complot, et plus largement la désinformation, reposent sur des bases infondées, elles ne sont pas dénuées d’effets nuisibles concrets. Elles déclenchent un éventail de conséquences préjudiciables dans la réalité : propagation de fausses informations, ébranlement de la confiance dans les médias et les institutions gouvernementales, incitation à des comportements violents, voire extrémistes.
Par exemple, certaines théories du complot prétendent que la pandémie de Covid-19 est un canular ou un complot ourdi par un groupe secret visant à contrôler la population mondiale. De telles croyances peuvent conduire au rejet de mesures de santé publique essentielles, telles que le port de masques ou la vaccination, et mettre ainsi la population en danger. Ces théories peuvent même éroder la crédibilité et l’autorité des institutions scientifiques et politiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé ou les Nations unies, et favoriser la méfiance et la polarisation des opinions.
Poussées à l’extrême, les théories du complot peuvent également inciter certains individus ou groupes à recourir à la violence. Des récits mensongers selon lesquels l’élection présidentielle américaine de 2020 aurait été « volée » ont été à l’origine de l’attaque du Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021. Un autre exemple est l’incident du « Pizzagate » en 2016 : en croyant à tort qu’une pizzeria de Washington était une couverture pour un réseau pédophile impliquant des démocrates de haut rang, un homme de Caroline du Sud s’est rendu en voiture dans la capitale, est entré dans le restaurant avec un fusil d’assaut et a terrifié les employés et les clients en cherchant des preuves inexistantes d’un crime qui n’a jamais eu lieu.
Ces deux exemples montrent que les théories du complot et la désinformation en ligne ne sont pas des conversations anodines. Au contraire,…
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Auteur: Christine Abdalla Mikhaeil, Assistant professor in information systems, IÉSEG School of Management