To block or not to block. Ce qui bloque quand Elon Musk débloque.

Dans le chaos qui suit le rachat de Twitter désormais “X” par Elon Musk, ce dernier vient d’annoncer son intention de mettre fin à la possibilité de “bloquer” des comptes sur la plateforme. Le blocage resterait possible uniquement pour les messages (DM) mais pour les comptes, il serait uniquement possible de les rendre “silencieux” (fonction “mute”), et donc de leur laisser la possibilité d’accéder en permanence aux contenus que l’on poste et partage, et d’y répondre (sans que nous voyions lesdites réponses).

Pourtant il fut un temps … où Elon Musk bloquait.

Comme chaque intention d’Elon Musk, celle-ci fait particulièrement débat car elle pose la question fondamentale de l’équilibre collectif des interactions dans des plateformes capables d’agréger, autour d’un compte en particulier, des dizaines, centaines, milliers ou millions d’interactions venant de dizaines, centaines, milliers ou millions d’autres comptes. Des interactions capables de porter les causes les plus nobles comme de conduire aux formes les plus cruelles de harcèlement en meute.

Le premier débat suite à cette nouvelle annonce explicitement arbitraire et ostensiblement polémique, est celui de son applicabilité. Les grands magasins d’application (Apple Store et Google Play) font de la capacité de bloquer l’une des conditions pour les applications disponibles dans leur écosystème de vente. Interdire la possibilité de bloquer des comptes conduirait donc à rendre l’application Twitter / X inaccessible au téléchargement depuis ces plateformes. Apple indique en effet explicitement que des lors que des applications proposent du contenu généré par les utilisateurs, elles doivent aussi offrir “la possibilité de bloquer les utilisateurs abusifs du service“, et Google indique de même qu’il faut “intégrer à l’application un système pour bloquer les utilisateurs et les contenus générés par…

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Auteur: Olivier Ertzscheid