Tollé rance

Pas une semaine ne passe sans qu’un fait divers quelconque ne vienne exciter les charognards qui s’engraissent sur le sentiment de peur. Les chaînes d’info en font leur beurre, les politiciens leur fond de commerce, pendant que sur les réseaux sociaux, toute la mesquinerie et la petitesse humaine s’étalent. Dans cet article, Gédicus, se penche sur cette mauvaise question de l’insécurité pour voir ce qu’elle recouvre et surtout ce qu’elle occulte : « En effet, les pères fouettards, menaçant la « caillera » des foudres d’un appareil répressif renforcé, ont beau essayer de se faire passer pour des Saint-Just combattant le vice en armant la vertu démocrate du glaive nécessaire. Il saute aux yeux que c’est précisément le vice institutionnalisé qu’ils défendent : ce « vice de forme » originel d’une société où la grande majorité des hommes est asservie à une poignée de potentats « gérant » le système social qui garantit leurs privilèges, et leur permet même de violer les lois sans qu’elles crient. »

Pleurez, c’est le retard que je vous souhaite.
Jacques Rigaut

Elle fait peur, évidemment, cette sauvagerie qui poignarde à la porte du collège un rival de dragouillerie, torture à mort un malheureux copain de beuverie, lynche un petit vieux « pas du quartier », tue une inconnue pour « voir ce que ça fait ». Plus encore que la cruauté du fanatisme terroriste qui sait se parer d’un alibi religieux ou idéologique, aussi « bidon » soit-il, celle-ci n’apparaît que comme la manifestation d’une effarante connerie, qui laisse ahuris ceux et celles sur lesquels elle tombe sans prévenir. On comprend qu’elle répande très largement la trouille.

On voit alors, sans surprise, les scrogneugneu de service au gouvernement brandir le fouet et le flingue en promettant une « tolérance zéro » pour mettre fin à cette insécurité, et dans la foulée étrangler toute la société sous une camisole flicarde sidérante. On voit bien comment elle…

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Auteur: dev