Depuis plus d’un an, Greenpeace France soutient la mobilisation des étudiant·es et ancien·nes étudiant·es de Polytechnique contre le projet d’implantation d’un centre de Total au cœur du campus de l’école.
Renforcer sa présence dans les écoles, de la primaire à l’enseignement supérieur, est un axe tactique majeur de la stratégie d’influence de la multinationale Total. Constatant que le pétrole séduit de moins en moins les nouvelles générations d’étudiant·es, il devient de plus en plus crucial pour la firme de s’infiltrer au sein des campus des grandes écoles — son terrain de jeu privilégié — pour entretenir un vivier d’étudiant·es brillant·es, les biberonner et les séduire en les persuadant que son modèle économique basé sur les énergies fossiles est le bon.
Le projet de Total d’installer un bâtiment abritant sa direction recherche et développement au cœur du campus de la prestigieuse École polytechnique, prévoyant d’accueillir 250 de ses salarié·es, est une illustration parfaite de cette stratégie d’influence. Si cette stratégie n’est pas, en elle-même, pénalement répréhensible, la présence de Patrick Pouyanné (PDG de Total et ancien polytechnicien) au sein du Conseil d’administration de Polytechnique, soulève des questions de conflit d’intérêts. Ses prises de paroles au sein du Conseil d’administration au nom de l’entreprise et sur un projet auquel il était intéressé seraient susceptibles de constituer une infraction pénale.
Un peu d’histoire
L’École polytechnique est l’une des grandes écoles d’ingénierie françaises, située à Saclay depuis 1976. Elle est désormais au cœur du pôle technologique Paris-Saclay. Elle a le statut d’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel et est placée sous la tutelle du ministère des Armées. La direction de l’École est assurée par un Conseil d’administration.
Tout débute en 2018 au moment du rapprochement entre Total et l’École Polytechnique (surnommée l’X), se concrétisant autour de deux projets présentés comme un “partenariat stratégique” : le financement d’une chaire de recherche et d’enseignement, à hauteur de trois millions d’euros, et un projet d’implantation d’un centre de Total. En avril 2018, Total propose en effet à la direction de Polytechnique d’implanter sur le campus un centre de recherche et d’innovation dédié aux nouvelles énergies et aux sciences des données, également voué à accueillir…
La suite est à lire sur: www.greenpeace.fr
Auteur: Greenpeace France