TotalEnergies refuse de retirer ses actifs de la Russie

Après les firmes britanniques Shell et BP, l’italien Eni et le norvégien Equinor, le géant américain Exxon a annoncé mardi 1er mars 2022 se retirer de son dernier grand projet en Russie et ne plus investir dans le pays. A l’inverse de ses confrères, la major pétrolière TotalEnergies a décidé de conserver ses actifs en Russie, bien qu’elle ait déclaré ne pas faire d’investissements supplémentaires. Pour cause, le géant français est « barils et champs gaziers » lié à l’Etat fédéral russe, une relation vieille de près de 100 ans qui fait aujourd’hui tâche d’huile sur la scène internationale.

Les dirigeants occidentaux cherchent le meilleur moyen de faire plier la Russie sans engager un conflit armé, et les sanctions économiques sont pour l’heure leurs meilleures armes. Les multinationales sont donc attentivement scrutées pour prendre part à « l’effort international ».

Dimanche 27 février, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le britannique BP a été le premier des grands groupes pétroliers européens à réagir en déclarant vouloir se désengager du pétrolier russe Rosnet, à travers la mise en vente des 19,75% de capital qu’il en détient, ce qui devrait occasionner une perte financière pouvant aller jusqu’à 25 milliards de dollars.

Dès le lendemain, le norvégien Equinor a suivi son exemple, en se désengageant lui aussi de Rosnet, auquel il est lié depuis 2012, dont l’ensemble de ses participations en Russie est estimée par le groupe à 1,2 milliard de dollars. La même journée, Shell a annoncé son retrait de ses coentreprises en Russie avec le géant gazier Gazprom.

Mardi 1er mars, c’était au tour d’ExxonMobil d’annoncer l’arrêt de ses activités en Russie. Le géant pétrolier américain gère depuis 1995 le projet Sakhalin-1, situé tout à l’est du pays, au nord du Japon, et en possède 30 %. TotalEnergies était pressé par le pouvoir français de se positionner, c’est ce que l’entreprise a fait dans un communiqué rendu public le 1er mars.

Stupeur pour l’exécutif : si la major pétrolière française a bien « condamné l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine qui a des conséquences tragiques pour les populations et menace l’Europe » et a déclaré ne plus faire d’investissements supplémentaires dans le pays, elle a tout de même décidé de maintenir l’ensemble de ses actifs en Russie.

Si cette décision a provoqué le courroux du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui a…

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Auteur: Laurie Debove