L’ONG ukrainienne Razom We Stand et l’association française Darwin Climax Coalitions ont annoncé le 14 octobre qu’elles portaient plainte contre le groupe français TotalÉnergies, pour « complicité de crimes de guerre ». Leur demande a été déposée auprès du parquet national antiterroriste.
Cette plainte fait suite à une enquête du journal Le Monde. Le 24 août, le quotidien a publié une enquête affirmant qu’un gisement de gaz, coexploité par TotalÉnergies, a permis de ravitailler des avions de guerre russes.
En Sibérie, le gisement de Termokarstovoye est exploité par l’entreprise Terneftegaz — codétenue par le groupe français TotalÉnergies à hauteur de 49 % et par l’entreprise russe Novatek à 51 %. De ce gisement sont extraits des condensats de gaz, un hydrocarbure léger permettant de fabriquer des carburants comme le kérosène pour avion. D’après Le Monde, deux bases aériennes militaires russes responsables de bombardements en Ukraine auraient reçu des livraisons depuis une raffinerie qui se ravitaille à Termokarstovoye.
Après la publication de cette enquête, TotalÉnergies a cédé à Novatek sa participation de 49 % dans l’exploitation du gisement. Mais le groupe détient toujours 16,5 % de parts dans Novatek. Dans un communiqué adressé à plusieurs médias, TotalÉnergies a dénoncé des accusations « outrancières » et « diffamatoires ».
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TotalÉnergies et la Russie, les liaisons dangereuses
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Auteur: Reporterre
