Toujours contre la Loi “contre” la Recherche

Manifestation pour l’abandon du projet de loi de programmation de la recherche, le 13 octobre 2020 à Montpellier

Déjà adopté à l’Assemblée, arrivant devant le Sénat, un inquiétant bouleversement fondamental dans la logique de la recherche publique ; trop timidement combattu, au moins à Montpellier

Méchant automne à la sale gueule d’hiver précoce. Méchante adoption, déjà pliée à l’Assemblée, de la loi cadre pour la recherche. Méchant passage de la ville au niveau maximum d’alerte Covid, avec interdiction des rassemblements. Il y avait bien des méchantes raisons pour prévoir que le rassemblement statique de ce mardi midi sur l’Esplanade contre la Loi de Programmation sur la Recherche connaisse un flop désolant.

Pris sous cet angle, il n’y avait donc pas de quoi rougir parmi les manifestants, en fait plusieurs dizaines à se retrouver (autour d’une centaine, en prenant en compte les allers et venues), ce 13 octobre à Montpellier. Et encore fallait-il compter avec la méchante annonce, le matin même, d’un accord signé dans la nuit, portant revalorisation des rémunérations dans ce secteur. Sauf. Sauf qu’il faut remarquer que ni FO, ni la CGT, ni Solidaires, n’y ont apposé leur signature ; et qu’il se traduit essentiellement sous forme de primes.

Là, on revient au fond du problème : « Des primes. Voilà exactement ce dont nous ne voulons pas » s’insurge Rémy, qui travaille en virologie. Il explique : « par essence, la prime s’attribue de manière individuelle, elle suscite la compétition, la concurrence entre chercheurs – et reste à savoir qui la touchera dans une équipe toujours très collective en fait ». Justement, pendant ce moment, on s’époumonne au mégaphone : « La recherche doit se baser sur la coopération, surtout pas la compétition ».

Débat très idéologique en fait. Clara, jeune chercheuse en microbiologie, embraye : « Je suis…

Auteur: Le Poing
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