Les soignants se sont mis en grève ce jeudi 15 octobre un peu partout en France pour protester contre le manque de moyen dans l’hôpital public. A Toulouse, la situation au CHU n’a de cesse de se dégrader : grève des anesthésistes, perspectives de manque de lits, syndicaliste mis au tribunal. A l’heure où le gouvernement instaure un couvre-feu, il n’en faut pas plus pour décupler la colère des soignants.
Plusieurs milliers dans les grosses agglomérations, des centaines dans les autres grandes villes du pays, 600 à Toulouse selon la police, 2000 selon la CGT au lendemain des annonce de couvre-feu. Les manifestations des soignantes et soignants tombent à pic ce 15 octobre : dans le cortège toulousain, le lien entre l’annonce du couvre-feu et la politique de santé publique observée depuis le début du quinquennat est vite établi par les manifestants.
« Si le couvre-feu est mis en place c’est parce qu’on craint la surcharge des services de réanimation. Or cela se serait passé bien différemment si le gouvernement avait ouvert des postes d’hospitaliers, augmenté le nombre de lits. Je trouve scandaleux qu’on impose aux gens de sacrifier leur vie privée et leur liberté parce que le gouvernement n’a pas fait ce qu’il avait lui même dit qu’il ferait : une refonte du service public hospitalier », commente Julien Terrié, manipulateur radio et secrétaire général de la CGT au CHU de Toulouse.
La manifestation du 15 octobre, appelée notamment par la CGT, SUD, le collectif Inter-Urgences et l’Association des médecins urgentistes de France, se situe dans la droite file des journées de lutte post confinement. A l’époque, les hospitaliers demandaient déjà l’ouverture massive de lits ainsi qu’une revalorisation salariale. Des mesures que le Ségur de la santé n’a pas su satisfaire.
Le CHU de Toulouse en surchauffe
« La réanimation…
Auteur: Guillaume Bernard
La suite est à lire sur: rapportsdeforce.fr