Toulouse : une responsable syndicale victime de racisme et menacée de licenciement

 

A Toulouse une déléguée syndicale enceinte, victime du racisme de ses collègues, dénonce un climat sexiste dans sa boîte et finit par être visée par une procédure de licenciement. Tout cela sous les yeux de conseillers régionaux PS d’Occitanie, qui refusent de se mouiller.

 

Le dossier de la toulousaine Teldja Seniguer surprend tant il est un concentré des problématiques de discrimination au travail dénoncées de longue date par les syndicats. « Le licenciement de notre camarade est le résultat d’une triple discrimination : syndicale, sexiste et raciste », s’insurge Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict-CGT chargée de l’égalité femme/homme dans le syndicat et présente à la conférence de presse du 29 avril donnée à la bourse du travail de Toulouse.

 

Racisme et sexisme au travail : des luttes qui s’imposent dans les conflits sociaux

 

À grands renforts de manifestations et de pétition, l’union départementale CGT de Haute-Garonne (31) a décidé de prendre le dossier à bras le corps. Elle met en cause à la fois l’employeur de Teldja Seniguer, l’association Carif-Oref, mais aussi les élus socialistes du conseil régional d’Occitanie, membres du conseil d’administration (CA). Le syndicat leur reproche de s’être abstenus lorsque le licenciement de la déléguée syndicale (DS) CGT a été voté. « On ne doute pas une seule seconde que Mme Carole Delga ignore ce qui se passe dans cette association qu’elle administre en partie. Et qu’elle réagira dès qu’elle sera informée », suggère, un poil taquin, Cédric Caubère, secrétaire général de l’Union départementale CGT de Haute-Garonne (UD CGT 31).

 

Une enquête nébuleuse qui conduit à un licenciement

 

Pour comprendre la situation il faut remonter a minima au 6 avril 2021. Ce jour-là, le directeur du Carif-Oref Occitanie, association financée par l’État et la Région, dont le but est d’épauler les conseils régionaux et les DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) dans leurs politiques de formation, soumet à son conseil d’administration un projet de licenciement. Il vise Teldja Seniguer, secrétaire générale de l’Union locale Toulouse Sud, et il est adopté par 6 voix contre 2 (et 9 abstentions). La procédure intervient alors que la syndicaliste est en conflit avec sa direction. Quelques mois auparavant, elle avait dénoncé une ambiance sexiste au sein de l’association et des faits de racisme et de harcèlement moral qui la visaient…

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Auteur: Guillaume Bernard