Tour de France : les grands moyens contre les grandes chaleurs

Le Tour de France pourra-t-il toujours se disputer en juillet ? En cette semaine d’alerte canicule, la Grande Boucle subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, même si les coureurs ont toujours appris à s’adapter aux fortes chaleurs. La manifestation écologiste qui a perturbé la course mardi a également ramené le peloton à la réalité.

Ils s’apprêtent encore à pédaler avec 37 °C annoncés au thermomètre, dimanche, à Carcassonne (Aude). Des températures pas anodines : « La déshydratation, les pertes de sueur et d’eau peuvent entraîner un manque de sels minéraux et notamment de sodium, ainsi les contractions musculaires se font moins bien, explique à Reporterre Samuel Bellenoue, responsable de la performance de l’équipe Cofidis. Il y a aussi la température corporelle qui monte. Quand on atteint 39 ou 40 °C, le corps se met en préservation. »

Le peloton du Tour de France 2022 dans la montée vers le col de la Croix-de-Fer, en Savoie. CC BY-SA / Pierre_Bn / Flickr via Wikimedia Commons

Vainqueur de l’édition 2021, le Slovène Tadej Pogačar, en difficulté sous le cagnard, a perdu sa place de leader. Le Français Romain Bardet, alors deuxième au général, a souffert dans la montée de l’Alpe-d’Huez à cause d’un « coup de chaud ». Les coureurs sont affectés par la canicule, et leurs performances s’en ressentent.

De nombreux « trucs et astuces »

Néanmoins, les cyclistes ont quelques « trucs et astuces » pour s’adapter. « Il faut déjà être bien hydraté avant le départ et ne pas avoir de moments où on ne peut pas boire, rappelle Olivier Le Gac, puncheur de l’équipe Groupama-FDJ. Parfois on met des gilets de glace jusqu’au départ pour refroidir l’organisme au maximum. Et pendant la course, on se met des poches de glace dans le dos. » « On change constamment de bidon pour avoir de l’eau fraîche, corrobore Cyril Barthe, qui porte lui les couleurs de B&B Hotels-KTM. C’est aussi une organisation de toute l’équipe avec de nombreux assistants qui sont placés à de très nombreux points, il y a un peu plus de ravitaillements que d’habitude. » Les coureurs portent aussi « des vêtements plus ventilés, des casques plus aérés », indique Bellenoue, qui précise aussi que « dans les contenus des bidons, on va apporter plus de sels minéraux ».

Mais malgré tout, ces techniques ont leurs limites, et les coureurs ne peuvent échapper à la chaleur. « Le risque est également de moins bien récupérer le soir,…

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Auteur: Reporterre