Tous au soutien de Souleymane Sow, menacé d’expulsion, nouveau rassemblement ce samedi 30 janvier

Samedi 23 janvier, dans la matinée, une centaine de personnes se sont rassemblées à Fabrègues, devant la boulangerie Pain et Partage. Dans cette entreprise d’insertion, qui fait du pain bio pour des collectivités locales et des établissements scolaires, travaille Souleymane Sow, un Guinéen de 24 ans.

Son chef, Romuald Adriansen, content d’avoir pu compter sur quelqu’un de « sérieux » pendant le confinement, lui a fait signer un CDI le 1er décembre dernier. Une juste récompense pour celui qui venait travailler à vélo depuis Montpellier, avant d’investir dans un scooter, et bientôt le permis. Un jeune méritant et inséré, comme en témoigne le groupe de percussions Mas Oukatann, qu’il a intégré et qui est venu le soutenir. Un jeune qui rêve d’intégrer un CAP en boulangerie et de permis de conduire.

Hélàs ! Après un an d’exil, qui l’a vu traverser le Mali, l’Algérie, le Maroc, la Méditerranée et l’Espagne, celui qui a fui la Guinée à cause de violences familiales se heurte aujourd’hui à l’administration française. Arrivé à Montpellier fin 2019, Souleymane a vu sa demande d’asile rejetée par la préfecture le 22 octobre dernier. Même refus pour sa demande de titre de séjour, accompagné, comme à chaque fois en pareil cas, d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Souleymane a jusqu’à fin janvier pour partir. Il n’a plus le droit de travailler, aucune chance de trouver un logement, et risque l’expulsion à tout moment.

Souleymane Sow, 24 ans, a été embauché en CDI dans la boulangerie où il travaille. Il doit quitter le territoire à la fin du mois.

Une situation que personne ne comprend. Serge Ragazzacci, un militant de la CGT venu le soutenir, s’indigne : « Ce n’est pas possible dans une crise sanitaire et sociale comme celle que nous vivons, de pouvoir rendre la justice, la justice humaine, de pouvoir répondre à un besoin d’humanité simple, et de ne pas le faire. Alors moi, je ne sais pas le droit. Si les lois sont mauvaises, il va falloir les changer. Par contre, je sais la justice. Et la justice, elle demande une chose simple. Il vit ici, il bosse…

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Auteur: Matt