Tout ce qu'ils méritent, c'est une tempête sociale !

Ce week-end, un cyclone a ravagé Mayotte. À 8 000 km de Paris, c’est le département le plus pauvre de France. Les bidonvilles et les maisons de tôle qui abritaient un tiers de la population ont été soufflés. Des milliers de morts sont à redouter car beaucoup de sans-papiers ont eu peur de se rendre dans les abris proposés par la préfecture… par crainte d’être expulsés ! Car oui, le gouvernement français, faute de combattre la misère, mène une véritable guerre contre les pauvres qui viennent des îles voisines des Comores. 

Malgré l’aide d’urgence apportée par les secours, la population est plongée dans une tragédie. Tous ses problèmes quotidiens vont être décuplés : la misère, les pénuries, les épidémies. Les autorités s’inquiètent de ce qu’elles appellent les « pillages ». Mais qu’elles apportent des vivres, de l’eau, de quoi déblayer et reconstruire des logements, en dur cette fois, et il n’y aura pas de pillage !  

« Le sort s’acharne sur Mayotte », écrivent certains journalistes. Mais ce désastre n’a pas seulement été causé par la violence du cyclone amplifiée par le réchauffement climatique. Il est le fait de la misère, du sous-développement, du manque d’investissements de l’État dans les infrastructures. L’île manquait déjà de tout : d’eau potable, d’électricité, d’écoles, de moyens sanitaires, de logements décents. Cette année, elle a même été frappée par le choléra. 

Mayotte a été séparée des Comores par l’impérialisme français pour lui permettre de garder un pied dans l’océan Indien. Tous les gouvernements qui se succèdent, quelle que soit leur couleur politique, s’enorgueillissent de cet héritage de l’empire colonial tout en maintenant l’île dans un sous-développement révoltant.

Cette façon de traiter Mayotte et les pauvres d’entre les pauvres ne peut surprendre personne. Tout le système capitaliste est ainsi fait : il pille, il exploite…

La suite est à lire sur: lutte-ouvriere.org
Auteur: