« Tout délai supplémentaire pour atténuer le changement climatique et s’y adapter compromet l’avenir »

Le nouveau rapport du GIEC vient de sortir et ses conclusions sont brutales. Cette fois-ci, il s’est intéressé aux capacités d’adaptation des systèmes naturels et humains face à la crise climatique. Or, ces systèmes sont déjà poussés au-delà de leur capacité d’adaptation naturelle. Les impacts du changement climatique apparaissent beaucoup plus rapidement, sont plus répandus et plus graves que ce que les scientifiques prédisaient il y a 20 ans. Lueur d’espoir : le rapport montre que s’adapter reste possible, à la seule condition que le changement climatique soit limité à +1,5°C. Au-delà de +1,5°C, les impacts irréversibles vont augmenter même si les températures baissent par la suite, avec des effets en cascade risquant d’entraîner le dépassement de certains points de bascule mortifères. Seule chance d’inverser la tendance : engager des transformations structurelles profondes, et restaurer les écosystèmes naturels qui restent les plus efficaces pour atténuer les impacts du changement climatique.

Ce que les experts du GIEC présentaient comme des risques il y a dix ou quinze ans sont des faits qui frappent les populations et les écosystèmes aujourd’hui.

Pour ce sixième cycle d’évaluation, les experts du climat ont donc réparti leurs efforts en trois groupes de travail : l’état des lieux sur la physique du climat (publié en août 2021), les impacts, adaptation et vulnérabilités (dont nous présentons les conclusions aujourd’hui) et l’atténuation du changement climatique (à paraître en avril 2022). Le rapport de Synthèse finale sera lui publié en septembre 2022.

Ce rapport sur l’adaptation recense les impacts du changement climatique sur les différentes régions du monde dans le détail, avec un focus spécial sur le bassin méditerranéen qui est particulièrement menacé par le changement climatique, et les possibilités ou non d’y faire face. Ces régions ne sont pas impactées de la même façon, ce qui explique d’ailleurs que certaines formulations fassent l’objet de débats animés avant la publication officielle des rapports.

« Les pays n’ont pas les mêmes politiques concernant l’adaptation à la crise climatique. Ceux qui sont le plus touchés souhaitent que le langage employé alerte clairement sur la gravité de la crise climatique, tandis que d’autres gouvernements souhaitent que le message soit le plus mou possible pour ne pas avoir à faire de transformations majeures. Le GIEC existe depuis 30 ans, et pourtant aucune politique…

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Auteur: Laurie Debove