Tout n'est pas calme sur le front de l'Ouest — Le Correspondant Socialiste

« Il n’y a que deux divisions dans le monde, les êtres humains et les Allemands ». Ces paroles du poète anglais et lauréat du prix Nobel Rudyard Kipling ont été écrites en 1917. En septembre 1914, au début de la Première Guerre mondiale, le poème de Kipling « All That We Have And Are » a été publié dans The Times :

Pour le sort de tous nos enfants,
Lève-toi et prends la guerre,
Le Hun est à la porte !

Le poème se termine :

Que se passera-t-il si la Liberté tombe ?
Qui meurt si l’Angleterre vit ?

Les jeunes travailleurs de toute l’Europe ont été enrôlés pour s’entretuer au nom de la liberté et du devoir patriotique. Les Allemands ont appris à haïr les Anglais. Les Anglais ont appris à haïr les Allemands, à tel point qu’en 1917, les ancêtres de la famille du roi Charles ont été obligés de changer leur nom de Saxe-Cobourg-Gotha en Windsor.
La guerre a duré 4 ans. Environ 8,5 millions de soldats sont morts. L’Europe continentale est devenue un désert. Les révolutions se sont propagées dans le monde entier, y compris dans les 15 pays qui ont ensuite formé l’Union des républiques socialistes soviétiques. Il y a eu des révolutions infructueuses en Allemagne, en Hongrie, en Bulgarie, en Finlande et en Slovaquie, ainsi que des dizaines de soulèvements et la formation de mouvements communistes et révolutionnaires à travers le monde, de l’Irlande au Mexique, de la Perse (Iran) à la Mongolie.

En 1887, 27 ans avant le déclenchement de la guerre, Friedrich Engels avait prédit la Première Guerre mondiale et ses conséquences :

« La seule guerre qui restera à la Prusse-Allemagne sera une guerre mondiale, une guerre mondiale, qui plus est, d’une ampleur et d’une violence jusqu’alors inimaginables. Huit à dix millions de soldats seront à la gorge les uns des autres et, ce faisant, ils mettront l’Europe à nu plus qu’un essaim de sauterelles. Les déprédations de la guerre de Trente Ans comprimées en trois à quatre ans et étendues sur tout le continent ; la famine, la maladie, la chute universelle dans la barbarie, tant des armées que des peuples, à la suite d’une misère aiguë ; dislocation irrémédiable de notre système artificiel de commerce, d’industrie et de crédit, aboutissant à une banqueroute universelle ; effondrement des anciens États et de leur sagesse politique conventionnelle au point où les couronnes tomberont dans les gouttières par dizaines, et personne ne sera là pour les ramasser ; l’impossibilité absolue de prévoir comment tout cela finira et qui…

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Auteur: Le Correspondant Socialiste Le grand soir