Canada, correspondance
Réduction de la matière première, suppression harmonisée à l’international de certains plastiques à usage unique, encadrement de la responsabilité des producteurs : la table des matières des négociations était immense et le chantier l’est encore tout autant. « Il reste encore plus de phrases entre crochets [les propositions qui restent à trancher] qu’au début, mais on a avancé quand même ! » dit Lucien Chabason, conseiller de la direction à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), présent cette semaine à Ottawa.
Dans tous les cas, cette session de négociations canadienne ne devait pas accoucher directement d’un traité final, qu’il faut espérer à l’issue de la cinquième (et supposée dernière) session. Elle devait plutôt permettre de décrypter ce sur quoi chaque bloc est prêt à discuter, à lâcher du lest et identifier « là où il y a du consensus », comme l’a dit le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault. Là-dessus, les espoirs n’ont pas été déçus.
Pays africains et États pétroliers
Pendant une semaine, deux camps se sont observés en chien de faïence et ont parfois montré les crocs. La coalition dite « de la haute ambition », qui rassemble une soixantaine de pays, surtout occidentaux et africains — dont la France —, a continué d’afficher à haute voix et dans le texte son objectif de réduction du plastique à la source. Le Rwanda, qui préside la coalition, a par exemple proposé que le traité final comprenne une cible de réduction de 40 % de la production de polyméres plastiques primaires d’ici 2040.
En face d’eux, les « Like minded countries » (les pays qui pensent pareil), un bloc d’une quinzaine de pays pilotés par la Russie et l’Iran. Il comprend aussi l’Inde, ainsi qu’une kyrielle d’États pétroliers. « Ils ont martelé des messages clés : ni limitation internationale…
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Auteur: Alexis Gacon