Traités de libre échange : l'UE doit revoir sa copie

Depuis les années 90, l’Union européenne (UE) s’est engagée dans une course effrénée aux accords de libre-échange, reflet de son obsession pour la concurrence et la libéralisation économique. Pourtant, les conséquences néfastes de ces accords ont été démontrées sans cesse par Attac et ses alliés. L’UE doit revoir sa copie en matière commerciale pour ne pas laisser l’extrême droite apparaître comme la seule alternative à cette tendance libre-échangiste.

Le mouvement agricole de ces dernières semaines constitue plus qu’un symbole de l’échec de la politique commerciale européenne. Sous prétexte de favoriser le commerce, ces accords sacrifient avant tout l’agriculture européenne sur l’autel du libre marché, servant de monnaie d’échange contre un accès aux marchés étrangers pour les multinationales européennes des services, du BTP ou du secteur automobile. Si les géants du secteur laitier, par exemple, y trouvent leur compte, les éleveurs et petits producteurs locaux sont en général sévèrement touchés.

A force d’entasser des contingents de marchandises produites à un moindre coût, venant des quatre coins de la planète, et pouvant entrer sur le sol européen sans droits de douane, les agriculteurs d’Europe et d’ailleurs sont poussés dans une concurrence débridée qui nivelle leurs conditions de travail et de vie vers le bas. Or l’alimentation n’est pas une marchandise comme une autre et ne devrait pas être soumise aux lois du marché, afin de garantir la souveraineté alimentaire des peuples.

Le néolibéralisme a été la pierre angulaire de la politique économique de l’UE, mais le monde a pourtant changé depuis la chute du bloc soviétique et l’avènement de la mondialisation néolibérale. Malgré la crise climatique, la pandémie de Covid-19 et les nouvelles contraintes géopolitiques, comme la guerre en Ukraine ou la rivalité Chine – États-Unis, l’Union s’est trouvée,…

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Auteur: Nicolas Roux