Perpignan, Montpellier, Albi, Béziers, Nîmes : alors que certains médias se régalent d’annoncer l’échec du retour des gilets jaunes, les points de rendez-vous occitans drainent petit à petit de plus en plus en monde sur les ronds-points.
Près du magasin de moto Macadam, entre Saint-Jean de Védas et Montpellier, dès midi, une vingtaine de gilets jaunes se retrouvent à nouveau sur le rond-point. Amusés, on y évoque les nombreux souvenirs de la lutte qui a courue entre le mois de novembre 2018 et le premier confinement, en mars 2020. L’équipe se connaît déjà, peu de nouvelles tête, mais un joli sourire qui refleuri sur chaque visage à chaque coup de klaxon lancé par un automobiliste en signe de soutien. C’est que la mobilisation anti-pass, qui emporte l’adhésion de tous sur le principe, est perçue comme en stagnation, en voie de stérilité : la moitié des GJ présents au rond-point ne s’y rendront pas. “Ca ne sert plus à rien”, commente l’un d’eux. Si aucune perspective particulière, aucune stratégie de haute volée n’est élaborée pour relancer une contestation avide de justice sociale, tout le monde s’interroge sur la suite des évènements.A contrecourant de nombreux médias, tiraillés entre l’effet buzz d’un retour des gilets et le plaisir d’annoncer l’échec de ce même retour. Ce type de publication se voudrait factuelle. Sur la base d’un parrallèle avec la mobilisation du 17 novembre 2018. Alors parlons en, des faits du passé. En 2018, la mobilisation historique des gilets jaunes n’a pas vraiment surgie de nulle part, même si elle a surpris. De nombreux mois d’agitation numérique ont précédé la déferlante. Sur Montpellier et ailleurs, des groupes s’étaient formés pour préparer cette première journée, par de petits rassemblements préalables, de nombreuses diffusions de tracts, des discussions avec les passants se concluant invariablement sur un “on vous attend le 17” Grande limite du commentaire médiatique.Sur le rond-point de la Méridienne, à Béziers, les gilets jaunes étaient une quarantaine ce 23 octobre. Une des participante, elle aussi “historique” des GJ, nous lâche, avec un enthousiasme prudent : “C’est encourageant, on est plus que la semaine dernière, et on a l’impression de rencontrer un écho autour de nous”Même schéma au rond-point d’accès sud à l’autoroute de Perpignan, qui est lui occupé occasionnellement en semaine. Sur Nîmes, la poignée de gilets jaunes remobilisés aux ronds-points du kilomètre delta et devant…
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Auteur: Le Poing