Travail forcé au Turkmenistan

Le journaliste Khudayberdy Allashov est mort en août dernier, après avoir été persécuté une dizaine d’années durant par les autorités turkmènes. Elles lui reprochaient d’avoir osé écrire sur le travail forcé systématique dans les champs de coton du pays. Un secret de polichinelle, qui n’empêche pas certaines marques de textile européennes de se fournir encore au Turkménistan. Forbidden Stories, en partenariat avec Radio Azatlyk, son ancien employeur, a décidé de poursuivre le travail du journaliste sur ce sujet tabou en Turkmenistan et nous a autorisé à reproduire son enquête.

Huit longues années de persécutions. C’est le supplice qu’a enduré le journaliste turkmène Khudayberdy Allashov, décédé le 13 août dernier à l’âge de 35 ans des suites des sévices infligés par ses bourreaux des forces de sécurité du pays. Son tort ? Avoir travaillé il y a près d’une décennie, pendant à peine plus de deux mois, sous pseudonyme, pour Radio Azatlyk, le service turkmène du média américain Radio Free Europe / Radio Liberty (RFE/RL).

« Il a été persécuté uniquement pour son travail avec nous », affirme Farruh Yusupov, son rédacteur en chef à Radio Azatlyk. À l’époque, le journaliste écrit notamment sur le travail forcé dans les champs de coton de son pays, le Turkménistan. Dans cet État post-soviétique d’Asie centrale, dirigé d’une main de fer par le président Serdar Berdymouhamedov, la fibre blanche est une affaire d’État : sa culture représente la deuxième source de devises du pays, après l’énergie et notamment les hydrocarbures. Une manne des plus rentables qui repose sur un système peu avouable : « le gouvernement a recours au travail forcé généralisé et systématique imposé par l’État lors de la récolte annuelle du coton », souligne la coalition d’ONG Cotton Campaign, en collaboration avec Turkmen.News et le Turkmen Initiative for Human Rights, dans son…

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Auteur: dev