Travail social : les nouvelles actrices et acteurs de la lutte

Ce mardi 11 janvier, la nouvelle mobilisation de rue des travailleurs du secteur social, pourrait confirmer qu’il s’agit d’une lame de fond contre la précarité de tous et toutes (usagers autant que professionnels), entraînant une grande ouverture de la lutte

Soyons attentifs à de petits signes. Toujours. Le 7 décembre dernier, c’est dans un quartier excentré et improbable de Montpellier que les travailleurs sociaux ont réussi à se rassembler à plusieurs centaines (vers le conseil général, Malbosc, Euromédecine, où siègent beaucoup d’organismes dont ils dépendent). Un succès inattendu.

Cet autre signe : depuis plusieurs semaines, période des fêtes comprise, ont fleuri en ville des affiches hors du commun. De petit format, aisées à se glisser partout, percutantes. A chacune un message très bref : “Richard – 1° dort dans sa voiture – Pourtant il travaille”. A quoi répond : “Martin, moniteur-éducateur, 1 an de diplômé déjà en burn-out”. Comprendre que si Martin, travailleur du social, a de quoi se plaindre de ses conditions de travail, c’est la situation sociale de Richard, dont il  doit peut-être s’occuper, qui est insoutenable, aberrante. Usagers, professionnels, même déglingue, même combat. Sur l’affichette, une date  suit : “Mardi 11 janvier”. C’est laconique. Ça change complètement du verbiage habituel de la communication militante. La curiosité est piquée : ce 11 janvier, il pourrait donc se passer quelque chose de pas banal. Un cap est donné. Enfin un QR-Code, au top de la tendance, est disponible pour le passant qui voudrait accéder à une info plus développée.

Depuis plusieurs semaines, période des fêtes comprise, ont fleuri sur Montpellier des affiches hors du commun, en lien avec le mouvement dans le médico-social.

On s’y rend. Et là on débouche sur l’énoncé des revendications de ce mouvement. Encore un nouveau signe : ces revendications sont plutôt des dénonciations, qui entrelacent dans la même logique ce qu’il y a d’insupportable dans la politique sociale en cours, et en même temps dans la situation de ceux qui ont pour métier de faire face à la détresse sociale. Ainsi, la mention des “Conditions de vie des bénéficiaire indignes” côtoie directement “l’ augmentation de la charge de travail” des employés du secteur social de terrain. Usagers et professionnels embarqués dans la même galère. La “saturation, inadaptation et insalubrité des dispositifs d’hébergement” (ce que vivent les…

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Auteur: Le Poing