Les plans de licenciements pleuvent, la précarité se généralise, la pression au travail se fait plus forte pour tous et la vie est de plus en plus chère. Et de quoi nous parlent les politiciens ? De l’immigration et des immigrés toujours assimilés à un danger, voire à des délinquants en puissance ! C’est aussi abject que mensonger.
Il est certainement plus facile de flatter les préjugés racistes et xénophobes que de demander des comptes à Michelin, Auchan ou Arcelor qui sont en train de fabriquer les chômeurs de demain. Et quand les milliardaires bien français ne payent même pas les impôts qu’ils devraient, les politiciens trouvent bien utile de faire diversion !
Aucun hôpital, aucune usine ni chantier ne peut tourner sans les millions de femmes et d’hommes d’origine étrangère qui travaillent dur pour un salaire dérisoire. Et aucun gouvernement ne peut priver le patronat des bras qui lui sont indispensables. En fait, toute cette démagogie anti-immigrés ne sert qu’à cacher la domination et la responsabilité patronale et à diviser les travailleurs.
À la tête de l’offensive anti-immigrés, il y a le ministre de l’intérieur, Retailleau. Après avoir durci les conditions de régularisation des sans-papiers, restreint l’accès aux visas et remis en cause le droit du sol à Mayotte, son obsession se porte désormais sur l’Algérie et les Algériens.
La crise entre la France et l’Algérie a éclaté quand Macron a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Depuis, une provocation en entraîne une autre. D’un côté, l’Algérie emprisonne l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, de l’autre, Retailleau renvoie, en dehors de toute procédure légale, un influenceur algérien, lequel est aussitôt remis dans l’avion.
Et maintenant, Retailleau, appuyé par Bayrou, exploite sans honte l’attentat de Mulhouse perpétré par un schizophrène algérien qui avait une obligation de quitter le…
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