Tribune des Huit d'Arkema : pour une relaxe totale des lanceurs d'alerte sur les PFAS

Nous sommes les 8 d’Arkema.

Le 2 mars 2024, avec 400 autres citoyennes, nous avons décidé d’alerter en allant déployer une banderole sur la plateforme industrielle d’Arkema au sud de Lyon, pour dénoncer sa pollution éternelle et défendre la santé des travailleureuses du site et des riveraines.

Arrêtées par la police, nous avons subi une répression d’État totalement disproportionnée : interpellations violentes, gardes à vue de 48h avec interrogatoires nocturnes répétés, chantage affectif de la police sur une mère, destruction d’un téléphone portable qui avait filmé des violences policières, accusations mensongères de la police, véhicule confisqué jusqu’à aujourd’hui sans justification.

Nous avons été poursuivies en justice par Arkema, l’empoisonneuse éternelle dont l’État se rend complice par son inaction, au prix de notre santé et de la pollution massive de notre environnement. Nous avons été relaxées en première instance : le tribunal a jugé les faits non caractérisés et notre liberté d’expression légitime et proportionnée pour défendre la santé des riveraines et salariées.

Le 11 février, nous étions jugées à nouveau devant la cour d’appel de Lyon. Arkema demande 53 000 euros de dommages et intérêts et le procureur de la République pas moins de quatre à six mois de prison avec sursis pour chacune d’entre nous !

Ça n’aurait pas dû être notre procès, mais celui d’Arkema. C’est Arkema qui ment, c’est Arkema qui empoisonne, c’est Arkema qui tue. Et pourtant, c’est à nos poignets que les menottes ont été passées le 2 mars dernier.

Pendant ce procès qui a duré jusqu’à minuit, la métropole, une…

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Auteur: collectif