Tribune : Le squat du Pado expulsé veut rétablir la vérité

Le 13 décembre 2023, le squat d’accueil et d’habitation du Pado, à Briancon, a été évacué après notification d’un arrêté de mise en péril demandé par le maire, Arnaud Murgia. Une trêve hivernale avait pourtant été obtenue en octobre, laissant normalement jusqu’au 31 mars aux habitant·es pour quitter les lieux. Depuis l’expulsion, les médias et rumeurs se déchainent envers les ancien·nes habitant·es qui souhaitent ici réaffirmer leurs positionnements politiques et leur expérience commune. Tribune. 

Les habitant·es du squat Pado contestent le « zèle que les médias mettent à montrer le Pado comme un lieu sale et violent ». Si « la vie n’y a pas toujours été aisée », ils veulent surtout offrir à penser le Pado avec plus de « nuances ».

Ils proposent alors dans cette tribune une contextualisation de l’ouverture du Pado, une analyse des raisons invoquées dans l’arrêté de mise en péril pour expulser le Pado, une remise en cause de « nombreux non sens et propos irréels énoncés dans les médias » et le point de vue des premier·es concerné·es, à savoir les habitant·es. Voici leur tribune.

@Le Pado

Pourquoi le Pado ? Situation dans le Brianconais

Le premier point qui doit être éclairci, c’est le contexte à Briançon. Il s’agit d’une frontière avec l’Italie qui est empruntée par des personnes en exil. Chaque année, il y a de plus en plus de personnes qui se retrouvent forcées de quitter leur pays d’origine pour fuir la guerre, l’oppression politique, religieuse, le dérèglement climatique, pour se donner la possibilité d’une vie plus digne…

Cet été, il y a eu une situation d’urgence sans précédent : le nombre de personnes traversant la frontière ayant considérablement augmenté, le refuge des Terrasses Solidaires (association proposant un hébergement d’urgence), s’est retrouvée débordée.En effet, au début de l’été, jusqu’à plus de 300 personnes…

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Auteur: Mr M.