Trois policiers biterrois mis en examen après la mort de Mohamed Gabsi | Entretien avec Houda Gabsi


Marche blanche pour Mohamed Gabsi, sur Béziers le 20 juin 2020

Depuis ce vendredi 18 décembre, trois policiers municipaux de la ville de Béziers ont été mis en examen, en lien avec l’affaire Mohamed Gabsi. Le 8 avril, le trentenaire meurt dans les locaux de la police, après son interpellation par la police municipale. Le Poing a pu s’entretenir avec Houda Gabsi, la sœur de Mohamed et une des animatrices du collectif Justice pour Mohamed.

Le Poing : Trois policiers ont été mis en examen dans l’affaire qui a mené à la mort de ton frère. Tu y vois un signe que les choses avancent ?

Houda Gabsi : Oui, évidemment, et c’est un soulagement, le signe qu’on ne se bat pas pour rien. Parce que depuis plusieurs mois, on était sans nouvelles de l’affaire, malgré des rapports d’autopsie tout à fait clairs sur les causes de la mort de mon frère. Parce que depuis plusieurs mois, on se mobilise, on manifeste, on fait de l’information auprès des gens de Béziers et d’ailleurs, avec le collectif Justice pour Mohamed. 

Trois des policiers présents le soir du 8 avril ont été placés en garde à vue, puis déférés devant le tribunal de Béziers ce vendredi 18. La magistrate chargée de l’instruction a décidé de mettre deux d’entre eux sous le régime de témoins assistés pour les faits de violences, et de les mettre en examen pour “non-assistance à personne en danger.” Le plus impliqué, celui qui était assis sur mon frère dans la voiture, est mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.

Finalement, ce dernier est placé sous contrôle judiciaire jusqu’au procès, avec une interdiction d’exercer dans la police et de porter une arme. 

Le Poing : On est coutumiers des procès, en particulier ceux des personnes inculpées en rapport avec les mouvements sociaux. Et bien souvent, quand une affaire relativement grave implique…

Auteur: Le Poing
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