Des bouteilles de jus de fruits, un carton de galette des Rois, une boîte de barquettes à la fraise ou des pots de yaourt sont éparpillés sur la table. En ce 12 janvier, une vingtaine de convives se sont réunis à l’Académie du climat à Paris pour une fête un peu particulière, une « scan party ». Tous ces emballages souvent plastifiés et très colorés tranchent avec les hauts plafonds, les dorures et les boiseries de cette ancienne salle des mariages. Ils ont un point commun : ils sont vides. Les participantes et participants ont pour mission de les décortiquer, d’en identifier la composition, puis d’entrer ces informations sur le site ou l’application Open Food Facts.
Cet atelier de collecte citoyenne marque le lancement de « Plein pot sur les emballages », une opération de science participative initiée par l’association Open Food Facts en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe). Pendant deux mois, les consommateurs sont invités à scanner le code-barres de leurs produits alimentaires et à remplir ou compléter le module « composants d’emballage » de la fiche produit sur Open Food Facts : quelle est la forme de l’emballage (bouteille, boîte, sachet…) ? De combien de parties est-il composé ? En quelle(s) matière(s) est-il fabriqué ? Quel est son poids ? Est-il recyclable selon les consignes de tri indiquées sur l’emballage ?
Open Food Facts espère collecter les données de 10 000 produits alimentaires emballés d’ici fin février. « Nous avons déjà pesé 174 produits, dont 51 yaourts. Et nos premiers résultats montrent que ces données sont pertinentes, souligne Pierre Slamich, cofondateur de l’association. L’objectif est d’inciter les gens à organiser des “scan party” en famille, entre collègues ou amis. »
Ce matin, Ludivine, Xavier ou encore Christiane sont les premiers à tester cette nouvelle fonctionnalité de la plateforme. Ludivine, qui a déjà téléchargé l’application sur son smartphone, s’exerce à trouver les informations sur une boîte de pâtes de fruits d’Auvergne. Pas si facile de s’y retrouver parmi les multiples logos et informations qui figurent sur le contenant. D’autant que cet emballage est composé de la boîte en carton, mais également d’un film plastique incrusté sur l’une des faces — qu’il faut donc désolidariser — et d’une barquette en plastique interne, dans laquelle étaient disposées les friandises. Soit trois composants pour un seul produit.
« L’exercice demande un peu d’entraînement. L’une des difficultés, c’est le pesage de chaque composant, car il faut avoir une balance qui mesure au gramme près. Seuls les contributeurs les plus passionnés investiront sans…
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Auteur: Fabienne Loiseau, NnoMan Cadoret Reporterre