Depuis quelques années, les oppositions aux Grands Projets Inutiles ont pris une importance grandissante dans les politiques locales et nationales. Qu’en est-il de cette autre catégorie des grands projets manifestement stupides (GPMS) ? Grâce à nos envoyés spéciaux, nous apprenons que certains esprits illuminés ont jugé finaud de construire Tropicalia, la plus grande serre tropicale du monde, chauffée à 28° toute l’année, à la lisière de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.
La plus grande serre tropicale du monde, chauffée toute l’année à 28°, offrant une expérience unique d’immersion au cœur d’une faune et d’une flore importée de l’autre bout de la planète : voilà le projet Tropicalia,
Ce projet dont le permis de construire a été validé en 2019, est un éden hors sol de 350.000 m³ et se dresserait entre Verton et Rang-du-Fliers, à six kilomètres de Berck et de la baie d’Authie, sur l’actuelle ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) du champ de Gretz.
La surface totale requise par le projet est de 9,3 hectares, dont 4 hectares seront artificialisés, comprenant la serre, des espaces verts et un parking de 870 places, ainsi que des commerces, boutiques, restaurants.
A l’origine de ce projet, un aventurier des temps modernes, Cédric Guérin, vétérinaire ayant passé une partie de son enfance en Afrique équatoriale et souhaitant partager sa passion pour la faune tropicale. Ainsi, une grande variété d’espèces d’arbres, de papillons, oiseaux, poissons, reptiles, provenant principalement d’élevages sud-américains et européens, voyageraient pour arriver jusqu’au Pas de Calais et susciter l’émerveillement des touristes – elles et eux-mêmes venu·es, l’espère Guérin, des quatre coins du monde.
Passerelle vers les tropiques : un cauchemar dans le désastre en cours
La logique est donc simple à suivre : qu’importe si tout brûle déjà, qu’importe que les ressources et les espèces disparaissent à grand pas, le plus important c’est le bon déroulement du business.
S’emparer de terres agricoles pour venir y bâtir un parc touristique, augmentant au passage le trafic routier, va directement impacter la biodiversité océanique et terrestre, elle-même déjà mise à mal par la pollution. Cette continuité dans le ravage écologique s’inscrit sur fond de compétition entre les territoires et les régions, pensés et construits comme purs produits à consommer.
La création d’une passerelle vers les tropiques s’apparente à un cauchemar bien réel et s’inscrit…
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Auteur: lundimatin