C’est l’heure du retour triomphal de Trump à la Maison-Blanche et l’heure du grand cinéma puisqu’il doit être à la hauteur de son personnage : un homme fort, riche, puissant et culotté comme lui ne peut que frapper un grand coup.
Une centaine de décrets seraient prêts à être signés : droits de douane, amnistie de ses partisans qui avaient assailli le Capitole en janvier 2021, opération d’expulsion de masse des sans-papiers, déréglementation environnementale… Trump prétend tout changer à un train d’enfer.
Et tous les commentateurs chantent la même musique : plus rien ne sera comme avant, avec Trump, c’est le règne du rapport de force et la loi du plus fort. Comme si c’était une nouveauté ! Comme si l’impérialisme américain, qui façonne le monde depuis plus d’un siècle, venait de naître ! Et comme si le capitalisme n’était pas, depuis sa naissance, le règne des milliardaires !
Bien sûr, Trump va gouverner avec et pour les milliardaires. Mais Biden et tous les présidents américains l’ont toujours fait, et on peut dire qu’ils ont réussi, puisqu’avec 735 milliardaires, les États-Unis détiennent le record du monde. La seule différence, c’est que Trump veut que cela se voie et se sache. Par-dessus tout, il veut la reconnaissance de ces mêmes milliardaires.
Et il l’a obtenue, puisqu’à l’occasion de son investiture, Trump a créé une concentration inédite de milliardaires au m2. Au premier rang se tenaient les trois hommes les plus riches de la planète : Elon Musk (Tesla, SpaceX et X), à qui Trump a confié la mission de tailler dans la dépense publique ; Mark Zuckerberg, le propriétaire de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) et Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et d’une entreprise spatiale, Blue Origin, rivale de SpaceX.
À eux trois, ils pèsent mille milliards de dollars, alors que 60 % des Américains n’ont aucune économie et que 800 000 vivent dans la rue ! Mais ils ne doivent pas leur…
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