La guerre, horizon du capitalisme contemporain
Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2025, les tensions économiques et géopolitiques s’intensifient à l’échelle mondiale. Derrière l’apparente opposition entre les États-Unis et l’Union européenne se profile en réalité une stratégie commune des grandes puissances capitalistes : préparer leurs économies à un affrontement généralisé pour préserver leurs intérêts impérialistes. Droits de douane massifs, réarmement européen, effondrement du multilatéralisme :tout semble converger vers une « économie de guerre » globale. Mais derrière les discours sécuritaires et protectionnistes, qui paiera la facture ? Les peuples, et d’abord la jeunesse et les travailleurs.
Une opposition États-Uni – Union européenne de façade
Les premières mesures de Trump après sa réélection ont ciblé frontalement l’Union européenne – hausse massive des droits de douane sur les importations européennes (1)(2), dénonciation des accords commerciaux existants, menaces sur les technologies stratégiques (3). Dernière illustration de cette offensive : l’annonce de droits de douane de 100 % sur les films produits à l’étranger (4), au nom de la « sécurité nationale », ce qui accentue l’hostilité commerciale à l’égard de partenaires historiques comme l’Europe tout en suscitant des représailles de la part de la Chine, deuxième marché mondial du cinéma. Cette stratégie protectionniste radicale vise à resserrer les rangs impérialistes autour des États-Unis, en utilisant l’arme économique pour imposer leur leadership culturel, industriel et stratégique.
C’est l’Allemagne, locomotive économique de l’Europe, qui se trouve au cœur de cette contradiction. Son modèle économique repose largement sur ses exportations vers la Chine et ses investissements croisés avec l’industrie chinoise. Or, ce partenariat est de plus en…
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