Les élections aux États-Unis sont sans doute le scrutin le plus suivi au monde, et les deux candidats sont au coude à coude.
Trump est le digne représentant des milliardaires dont il est : arrogant, sans scrupules et surtout déterminé à enrichir la classe capitaliste. Du coup, il prend pour cible les plus pauvres, les migrants qui franchissent la frontière en quête d’une vie meilleure, qu’il traite de « criminels » et de « vermine ». À l’inverse, il promet aux plus riches d’alléger encore les impôts.
Kamala Harris n’est pas en reste. « Je suis capitaliste », explique-t-elle aux milieux patronaux. Sous l’administration de Biden, dont elle est la vice-présidente, l’indice boursier a doublé et les milliardaires se sont enrichis comme jamais. Elon Musk, le patron mégalo de Tesla, X et SpaceX, qui soutient Trump, est bien ingrat : sa fortune, déjà 25 milliards de dollars en 2020, a été multipliée par dix sous Biden ! Pour la grande masse de la population en revanche, le niveau de vie s’est dégradé, avec des prix qui ont enflé de 25 %, sans que les salaires suivent. Et certains, désorientés, se rabattent du coup sur Trump, cet ennemi patenté des travailleurs.
Malgré l’incertitude du scrutin, on sait déjà qui seront les gagnants et les perdants. Dans ce pays présenté comme un eldorado, toute une partie des travailleurs sont obligés de cumuler deux, voire trois emplois précaires et mal payés pour pouvoir joindre les deux bouts. Le pays se vante d’un chômage bas, mais c’est parce que des millions de travailleurs, sortis du marché du travail, échappent désormais aux statistiques. Au cœur de la première puissance mondiale, le nombre de sans-abri explose, il y en aurait plus de 75 000 rien qu’à Los Angeles, où ils ne vivent guère au-delà de 50 ans. L’espérance de vie de toute la population recule, plaçant sur ce plan le pays au 35e rang mondial, derrière Cuba ou le Chili. Chaque année, plus de…
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