Ukraine : inquiétudes autour de la sûreté des quatre centrales nucléaires situées en zone de guerre

Le mercredi 2 mars, « La Russie a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que ses forces militaires avaient pris le contrôle du territoire entourant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia », a indiqué dans un communiqué le directeur général de l’agence internationale. La ville de Zaporizhzhia se situe dans le Sud de l’Ukraine, sur les rives du fleuve Dniepr. La zone se trouve dans l’axe de progression d’une armée russe, avançant de Crimée vers le Nord. C’est la première centrale nucléaire en activité à se trouver sur la route de l’offensive russe.

« La mission permanente de la Fédération de Russie auprès des organisations internationales à Vienne a également déclaré que le personnel de la centrale continuait de « s’employer à assurer la sûreté nucléaire et à surveiller le rayonnement en mode de fonctionnement normal ». Les niveaux de rayonnement restent normaux, poursuit l’AIEA. Le service national ukrainien d’inspection de la réglementation nucléaire a déclaré qu’il avait maintenu les communications avec les installations nucléaires du pays et que les centrales nucléaires continuaient de fonctionner normalement. » Comment assurer la sûreté d’une centrale nucléaire en zone de guerre ? Telle est la question inédite que pose le conflit déclenché le 24 février par Vladimir Poutine.

Les inquiétudes sur le sort des installations nucléaires ukrainiennes planent déjà depuis plusieurs jours. Le 24 février, l’armée russe s’était emparée de Tchernobyl et de sa « réserve radiologique », qui se trouve sur le trajet entre la Biélorussie et la capitale ukrainienne. Quelques heures plus tard, des capteurs autour de la centrale ont affiché un pic de radiation jusqu’à 40 fois supérieur à ceux enregistrés jusque-là. L’organisme de surveillance et de régulation du nucléaire ukrainien a alors partagé son inquiétude dans un communiqué, au lendemain matin de l’attaque. « Il est actuellement impossible d’établir les raisons de la modification du fond de rayonnement dans la zone d’exclusion en raison de l’occupation et des combats militaires sur ce territoire », notait l’Inspection nationale de réglementation nucléaire d’Ukraine (SNRIU).

Depuis les derniers relevés du 25 février matin, les capteurs n’enregistraient plus de nouvelles données. C’est seulement quelques jours plus tard que des relevés sont redevenus accessibles en ligne. Ils sont aussi revenus à des taux normaux. « Ce retour…

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Auteur: Emma Bougerol