Dans son allocution, Emmanuel Macron a demandé aux forces politiques et aux syndicats de « faire des propositions », sans en appeler explicitement à une forme d’union sacrée. Le président du groupe Les Indépendants, Claude Malhuret, estime à cet égard « qu’une grande partie de la classe politique est prête » à participer à cet élan pour construire une défense européenne, en dehors de LFI et du RN. « L’extrême droite et l’extrême gauche ont annoncé la couleur à l’Assemblée nationale : pas d’Europe, pas de défense européenne, pas de réaction à Poutine, pas de soutien aux Ukrainiens. Cela fait trois ans qu’ils sont alignés sur Poutine, qu’ils essaient de discréditer Zelensky », assène-t-il.
« La question de notre modèle social se pose avec ou sans la guerre en Ukraine »
Un des sujets qui pourrait constituer une pomme de discorde, c’est notamment la question du financement du réarmement européen. Le Président de la République a annoncé de « nouveaux investissements » tout en maintenant l’impératif de « ne pas augmenter les impôts », ce qui obligerait mécaniquement à réduire les dépenses, et notamment les dépenses sociales, au premier rang desquelles les retraites.
« Il est évident que le sujet du modèle social se pose et qu’il se serait posé même sans guerre en Ukraine. On ne va pas refaire le débat, mais cela vient de l’évolution de la démographie », estime Claude Malhuret….
Auteur: Louis Mollier-Sabet