Dans une déclaration publiée par son porte-parole, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a noté que la frappe de missile russe sur Soumy, à une trentaine de kilomètres de la ligne de front, s’inscrivait dans la continuité d’attaques similaires contre des villes et villages ukrainiens ces dernières semaines, causant de nombreuses victimes civiles et des destructions à grande échelle.
Le dernier rapport mensuel de la mission de surveillance des droits de l’homme de l’ONU en Ukraine indique en effet que 164 Ukrainiens ont été tués et 910 blessés durant le mois de mars, soit une hausse de 50 % du nombre de victimes civiles par rapport au mois précédent.
Rameaux ensanglantés
Selon la presse, le bombardement de Soumy serait le plus meurtrier dans le pays depuis le début de l’année. Il a suscité une indignation d’autant plus vive de la part de la communauté internationale que l’attaque a eu lieu alors que les Ukrainiens célébraient le dimanche des Rameaux, une fête chrétienne importante qui précède le dimanche de Pâques et marque l’entrée dans la semaine sainte.
« Le dimanche des Rameaux devrait être un jour de paix et de recueillement », s’est notamment scandalisé le coordinateur humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, Matthias Schmale, dans un communiqué de presse publié le jour même.
Au nom de la communauté humanitaire et de l’équipe des Nations Unies en Ukraine, M. Schmale a vivement condamné cette attaque, qui aurait selon lui touché une rue animée du centre-ville de Soumy, endommageant des immeubles résidentiels, un établissement scolaire et des véhicules civils, dont un bus.
Violation du droit international humanitaire
MM. Guterres et Schmale ont rappelé que le droit international humanitaire interdit strictement les attaques contre les civils et les infrastructures civiles. Ils ont appelé la Russie à mettre immédiatement fin à ce type de frappes.
De son côté, le représentant…
Auteur: Nations Unies FR
