Ukraine ou pas Ukraine, la France accepte le gaz russe de Total

Les militants de Greepeace ont déployé des banderoles devant le port méthanier à Montoir de Bretagne (Loire-Atlantique). – © Baptiste Roman / Greenpeace

Samedi 5 mars, l’accostage du méthanier Boris Vilkitsky en France a suscité la colère des militants de Greenpeace. Ce navire transportait du gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance du site de Yamal, en Sibérie russe, dont TotalÉnergies est propriétaire de 20 % des parts. Il devait initialement accoster dans le port britannique de l’île de Grain, mais il a été contraint de faire demi-tour, les dockers locaux ayant refusé de décharger la cargaison. Le méthanier a finalement été accueilli au terminal d’importation opéré par Elengy, filiale d’Engie, à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique).

Sur place, huit militants de Greenpeace l’attendaient, en mer et sur terre, protestant contre le choix de TotalÉnergies « de poursuivre ses activités en Russie », « contrairement à plusieurs multinationales pétrogazières (BP, Shell, Exxon, Equinor…) ». Ils ont rappelé que les énergies fossiles alimentent la guerre en Ukraine, 40 % du budget fédéral russe provenant du pétrole et du gaz.

Lire aussi : TotalÉnergies et la Russie, les liaisons dangereuses

« Alors que le conflit en Ukraine s’intensifie, la multinationale française [TotalÉnergies] fait passer ses profits avant la vie, et le gouvernement français ne fait rien », a déploré l’ONG, dans un communiqué. Pour Hélène Bourges, de Greenpeace, la France doit prendre position : « La France ne peut pas condamner la guerre en Ukraine tout en laissant une compagnie française profiter de ses liens avec les oligarques russes et leur business dans les énergies fossiles. »

? S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d’une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner

Après cet article

TotalÉnergies et la Russie, les liaisons dangereuses

Commentaires

Ukraine
Énergie



La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre